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Auschwitz with students

Just got off the bus, Salome goes to the rails, handeld camera. Those rails that sink in the Birkenau camp. With two hundreds french students, this teenager coming from Cannes faces the horror of the death camps, Auschwitz, in the freezing cold of Poland. Walking in snow, these young people discover the daily life of victims deported by the Nazi regime during the World War II. The wooden dormitories, frozen in winter, the rows of latrines, simple holes in a long concrete block... And the gas chambers where "up to 2 000 people were forced to squeeze into 200m² before dying," explains the guide that Salome follows. What is the most schocking ? "The vastness of the place”. These dozens of barracks separated by a kilometer track, which allowed trains to dump their flow of deportees. "There is an indescribable pressure in the air ", rap out a student.

" Do not forget "

The afternoon will be no less oppressive. Not far away, at the concentration camp of Auschwitz-I, students discover places of torture, as this 'jail of starvation', where prisoners were left "without food or drink to agonize till death" explains the guide. In the museum installed along the brick buildings, the calm of these teenagers is amazing. Gaël, one of them, is struck by "the thousands of glasses" that belonged to victims, displayed behind a window. "Before arriving, we don’t really feel concerned, he acknowledges. But when we realize all of that belonged to people, it's not the same. " The hair cut pile and stored by the executioners, snapshots of prisoners starving ... " It's shocking to see that, explains Tom. Twenty-three kilos, it's just numbers, and we didn't realize before seeing these photos. " Salome has recorded everything. She expects to make a short film for his comrades remained in France. She repeats that "Everyone should come here to remember”.

A peine descendue de l’autocar, Salomé se dirige vers les rails, caméra au poing. Ces rails qui s’enfoncent dans le camp de Birkenau. Avec près de 200 collégiens des Alpes-Maritimes, cette Cannoise de 3e affrontait l’horreur des camps de la mort, ce mardi, à Auschwitz, dans le froid glacial de la Pologne. Les pieds dans la neige, par groupe de 15, les jeunes découvrent le quotidien des déportés par le régime nazi durant la seconde Guerre Mondiale. Les dortoirs en bois, gelés en hiver, les rangées de latrines, simples trous dans un long bloc de béton. Et des chambres à gaz, où « jusqu’à 2 000 personnes étaient obligées de s’entasser dans 200m² avant de mourir », détaille la guide que suit Salomé. Ce qui la marque le plus ? « L’immensité » des 175 hectares du camp. Ces dizaines de baraquements séparés par un kilomètre de rails, qui permettaient aux trains de déverser leur flot de déportés. « Il y a une tension indescriptible dans l’air. », glisse l’élève.

« Ne pas oublier »

L’après-midi ne sera pas moins oppressant. Non loin, dans le camp de concentration d’Auschwitz-I, les collégiens découvrent des lieux de torture, comme ces « cellules de la famine », où des prisonniers étaient laissés « sans boire ni manger à agoniser jusqu’à la mort », explique leur guide. Au sein du musée installé le long des bâtiments de briques, le calme de ces gamins de 14 ans est étonnant. Gaël est frappé par « les milliers de lunettes » ayant appartenues aux victimes, exposés derrière une vitre. « Avant d’arriver, on ne se sent pas forcément concerné, avoue-t-il. Mais quand on se dit que tout ça a appartenu à des gens, ce n’est plus pareil. » Les tas de cheveux coupés et stockés par les bourreaux, les clichés de déportés faméliques... « C’est choquant de voir ça, juge Tom. Mais 23 kilos, ce n’est que des chiffres, et on ne se rend pas compte avant d’avoir vu ces photos ». Salomé a tout mis en boîte. Elle compte réaliser un court-métrage pour ses camarades restés en France. « Nous avons eu plus de 100 volontaires, confie son prof, Jean-Marie De Tremeuge. Alors pour choisir les 15 qui devaient partir nous leur avons demandé de présenter un projet motivé qui raconte aux autres ce voyage ». Même si « collégien ou pas, tout le monde devrait venir ici pour ne pas oublier », répète Salomé.

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